Rapport de mission de Romuald Heitz à l’Hepta.

Bonjour à tous,


Dans moins d’un mois et demi, nous nous retrouverons pour vivre la suite de vos aventures.

Pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre, n’hésitez pas. Il reste encore de la place comme joueur ou PNJ combat.

Pour vous remettre progressivement dans l’ambiance ou la découvrir, nous vous invitons à prendre connaissance du résumé de Cosme II – L’Effet Papillon.


Bonne lecture.

Rapport de mission de Romuald Heitz à l’Hepta.

Agent : Heitz Romuald

Mission : Enquête sur le vol de Memoriae lors de la fête des lumières de Majaka – Suivi (et pas fin.)

Descriptif des faits :


Après avoir quitté Majaka pour se lancer à la poursuite des memoriae dérobées, reprises sous le vocable de ‘geste des vertueux’, les membres de cette communauté cosmopolite ont pris la direction de l’Eden, sur base des informations d’un des leurs qu’ils qualifiaient « d’aiguilleur ».

Ils étaient persuadés de pouvoir trouver là-bas une réponse à leurs interrogations. Jazmyne, mage de la tour Saphir, et Lucas Gardefeu, membre des chevaliers d’Albe, en assuraient la représentation diplomatique.

Je parle au passé car les événements incroyables dont j’ai à vous faire rapport nous conduiront bien loin de cette paisible promenade en direction de l’Eden … surtout que j’en profitais pour garder un œil sur ce qui se tramait du côté de la déclaration de guerre promulguée par la Sylve.

Se dirigeant vers l’Eden Smaragdin, arrivé au lieu-dit ‘ la Croisée des Chemins’, zone neutre (ou supposée telle) enclavée aux frontières de la Sylve chamarrée, du Palatinat et de l’Eden, notre colonne eut la surprise de rencontrer un phénomène surnaturel ou magique, on ne le sait toujours pas, qui se matérialisa sous la forme de brumes mystérieuses où il ne valut mieux pas s’égarer. Des cas de dégénérescence mentale et/ou physique m’étant revenus, dès lors que le séjour dans les brumes s’éternisât. De plus, la notion de temps y semblait fort relative.

Heureusement ! Nous y croisâmes une délégation du Palatinat placée sous l’égide d’Alban Liorah, capitaine. Lucas Gardefeu assura les présentations et nous fûmes bientôt avertis des événements qui se tramaient dans la région. Déjà, une équipe de ses hommes, aidés d’un alenghien de bon aloi, travaillaient ardemment à la création d’un dispositif permettant de s’orienter dans les brumes ainsi qu’à une cartographie minutieuse de ces dernières, ceci afin d’assurer à chacun un ravitaillement régulier et salvateur.

Nous fûmes mis au fait des dernières nouvelles et elles n’étaient pas bonnes. La Sylve était bien entrée en guerre et sa frontière était gardée par de puissants élémentaires de terre et de fortes garnisons de vicieux guerriers Mi-Kri, particulièrement bien entraînés. Pour y faire face, le Palatinat renforçât sa présence dans la région, du moins selon Liorah. Des échauffourées ont éclaté et les sylviens furent ramenés manu militari à la frontière de la Sylve. Pour les opposants à la guerre, qui ne désiraient pas y retourner de peur de représailles, un camp de réfugiés fut mis en œuvre. Les laisser en liberté comportaient, selon les palatins, un risque non négligeable de vile trahison.

Un inquisiteur des Blancs Vigilants fut délégué à la Croisée pour traiter administrativement toute cette affaire et s’est acquitté de son rôle avec dévotion et ferveur.

Au centre de la zone neutre, là où se sont établis depuis longtemps un comptoir alenghien et une auberge de la Cour du Lion, est apparu ce qu’ils ont appelé un « Val sans retour ». Une zone dont on ne revient pas, dominée par deux entités qui se sont plus tard révélées être des fées. Une d’ombre, l’autre de lumière, chacune exigeant que l’on s’affiliât à son élément par l’intermédiaire d’un de leurs lieutenants. Bientôt, ce val englobât toute la région et il ne fut plus d’endroit où s’en préserver. Mais n’allons pas trop vite.

L’Eden, alerté par ce remue-ménage, délégua dans la région un certain Drachan Alnaar en mission officielle, afin qu’il soit le relai des intentions et volontés du Khalife, dans le cadre d’éventuelles négociations avec le Palatinat et/ou la Sylve. Son expertise magique fut aussi requise pour comprendre le fonctionnement du Val et lutter contre son influence. On m’a également rapporté la présence d’un certain Lum-Dil, occupant de la tour onyx mais je n’ai rien trouvé d’officiel quant à sa présence dans la région.

Apparemment, une des bornes de communication de l’Eden se trouvant dans la zone était dysfonctionnelle et son contrôle constituait également un des enjeux majeurs de ce qui se tramait.

Comme je vous l’ai dit plus haut, la région fut bientôt tout entière englobée dans le Val et chacun dût s’affilier à un camp, lumière ou ombre.

Heureusement, quelques braves trouvèrent la recette d’une potion permettant de se soustraire à l’effet coercitif des fées. Ils distribuèrent le breuvage et tous furent bientôt libérés de l’entrave. Cela n’échappa pas aux fées qui s’abattirent sur la communauté pour affirmer leur autorité.

Elles n’avaient pas mesuré l’étendue du désastre et n’avaient pas pris conscience du nombre de personnes s’étant libérées de leur joug. Elles subirent une cuisante défaite, face aux forces coalisées des participants aux fêtes de Majaka et d’un allié inattendu, une créature écorchée, qu’ils nomment “le sans visage”. Les fées furent bientôt anéanties dans un combat mythique qui fera, sans aucun doute, la fortune de bien des bardes dans les années à venir.

C’est dans le cadre de la traque de la geste des vertueux qu’intervint le drame. Dame Jazmyne, jamais en reste d’un brillant esprit analyse, eut l’idée audacieuse et teintée de génie de se servir de l’aura de lumière du ‘Seigneur du jour’ pour attirer à elle la geste, objet lumineux du Palatinat. Hélas, malgré la fulgurance de l’idée, le passage de la théorie à la pratique ne se déroula pas sans mal. Le rituel fut corrompu, on ne sait par qui, et dame Jazmyne, plutôt que de trouver la geste, devint elle-même l’objet convoité. Qui plus est, la forme de cet objet aurique changea et le grimoire se trouva altéré en une espèce de boule de cristal. A force de litanie et lamentation, implorant la mémoire d’Osian et se servant d’Alice comme catalyseur, les braves du Palatinat parvinrent à recréer un lien avec Jazmyne. Elle reste pourtant toujours prisonnière du résultat de son rituel.

Profitant de ce rituel lumineux et prétextant le maintien de l’équilibre, un autre, plus sombre, perpétré en comité plus restreint et puisant dans les ressources de la dame de la nuit fut exécuté par le dénommé Lum-Dil. Il en résultat l’aliénation à son profit du lieutenant de la dame de la nuit. Il me revint que cet individu aurait engagé des gens de la communauté pour veiller sur la dame de la nuit, je ne sais hélas dans quel but. Des rumeurs affirment qu’elle serait sa demi-sœur. Après que celle-ci fut défaite, il disparut par je ne sais quel artifice. Mécontent de la mort de la fée noire, on a vu des corrompus venir réclamer vengeance au nom de leur maître. Ils semblaient avoir toute une série de noms en leur possession… je n’aimerais pas faire partie de cette liste. Alice a normalement fait rapport de ces agissements auprès du Khalife.

L’activité sylvienne n’était, durant tout ce temps, pas en reste. Les guerriers Mi-Kri d’une ancienne faction, appelée ‘le trèfle’, menèrent des raids sur le Palatinat, profitant de la confusion pour semer la mort. On m’a même rapporté des actes que je ne qualifierais d’autre que d’assassinats, notamment sur la personne d’un potiologue alenghien qui séjournait à l’auberge du Lion. Des empoisonnements m’ont également été signalés. Ils ont aussi fait exploser la borne de communication de l’Eden. J’y vois là les prémices d’un incident diplomatique … Qu’a-t-il bien pu arriver aux sylviens, plus prompts d’habitude à défendre la vie qu’à semer la mort.

Les sylviens, toujours eux, seraient à l’origine de l’existence de ce val sans retour et un prophète de la Canopée, prénommé Nono, serait impliqué. Ceci risque d’avoir de lourdes conséquences… Sur base de plusieurs témoignages d’errants sur l’implication du guide spirituel, je sollicite l’émission d’un avis de recherche le concernant.

Une fois un calme relatif rétabli, personne n’eut envie de faire long feu à la Croisée. Il fut décidé d’aller à la Citadelle des pierres, au cœur du Khalifat pour tenter de libérer Jazmyne et voir s’il était possible d’encore récupérer la geste des vertueux.

Ainsi, nous reprîmes la route, sachant que notre premier arrêt serait le Caravansérail de Sha-Abhas, dernière place fortifiée avant le désert de la désolation.

Ceci met fin à mon rapport. Je ne manquerai pas de vous tenir informés des déroulements ultérieurs.

Force et prospérité sur vous et vos familles.

R.H.