Bonjour à tous,
Avant de vous en dire un peu plus sur le deuxième épisode de Cosme, nous vous invitons à prendre connaissance du résumé des Fables de l’Aurore.
Bonne lecture
Annexe à la bibliothèque de la tour Saphir – éléments majeurs de la fête des Lumières de l’an 467 du troisième âge, Majaka.
En marge de l’ouverture des festivités de la fête des Lumières, le village de Majaka a été le théâtre de faits troublants. Nous avons pu constater la présence de nombreux retranchés dans la région. Ceux-ci, poussés par la famine, ont attaqué le convoi de la délégation des Marches Hessonites, arrivé tardivement sur site. Cette attaque s’inscrivait dans un plan plus global, visant à détourner les preux et leurs invités, afin de permettre un vol dans le temple de la lumière.
Malgré l’enquête dirigée par les autorités locales, appuyée par Romuald Heitz, Investigateur de l’Hepta, les auteurs du vol ainsi que leur larcin ne purent être retrouvés. Cet événement fut interprété comme une manifestation de l’ombre d’Arduh. Les croyants les plus fervents des preux ont invité les habitants à ne pas céder à la panique, ni aux émotions négatives. Encrés dans leur croyance en la nécessité d’actions conditionnant le retour de la lumière, le rite religieux fut poursuivi.
Celui-ci fut toutefois grandement bouleversé. En effet, le vol de l’un des premiers tomes des Memoriae eut de fâcheuses répercutions. Théophane Layron, Membre du Saint Cercle, en exposa les raisons. Le livre dont il avait la garde, appelé également la Geste des vertueux, narrait les plus grandes histoires martiales de la fin du second âge/début du troisième. Il relatait les prémisses de la nation des terres de la lumière. Cet objet aurique fut conçu par Ossian, le barde de Celui qui protège, comme une prison pour y enfermer les ennemis des preux. Comme c’est souvent le cas avec les manifestations auriques liées à l’art, la stabilité magique de leur support est aussi digne de confiance que celle de la magie sauvage. Ceux que le verbe d’Ossian avait enfermés furent délivrés de leur prison de mots.
Nous pûmes en constater les premiers effets sur les élémentaires présents dans la région. L’une des créatures libérées, un régent des anciens temps, avait refait surface et contaminait ses vassaux de sa haine envers les humanii. Par sa simple présence, il contraignit la volonté de toutes les créatures en lien avec l’air, le feu, l’ombre et la terre.
En parallèle des festivités, nous fîmes également la connaissance de 4 autres entités anciennement prisonnières. Trois d’entre elles s’opposèrent à nous mais la quatrième se présenta comme un allié, comme le gardien de la création d’Ossian. Pour pouvoir communiquer avec lui, nous fîmes le sacrifice de la personnalité d’Eugène, afin que le gardien puisse s’incarner en son corps mécanique.
Les preux et les membres des délégations présentes unirent leurs efforts pour identifier les menaces que nous affrontions. Alliant les ressources de la bibliothèque des Tours, les traditions orales des errants ainsi que le folklore des mangeurs de pêchés, nous pûmes nommer nos ennemis : le cents visages ou sans visage, une créature se nourrissant de l’aura de ses victimes et capable d’en prendre l’apparence ; Shogg, dit le pourfendeur dont aucune lame ne brise l’armure et finalement le Thanorgoth, le mange-mages, la terreur de la Désolation.
Nommer nos ennemis ne suffit pas pour les vaincre. Il nous fallut nous inspirer de la pratique du barde, chercher de nouveaux supports pour les prisons de mots, utiliser le sang des créatures comme catalyseur et mettre en scène leur trépas. Ainsi, le pourfendeur et le mange-mages purent être défaits mais le sans visage réussit à prendre la fuite.
La présence du régent élémentaire dans la région impliquait d’autres complications. De par sa puissance, son énergie entra en résonnance avec la faille, créant un portail vers le royaume d’ombre en dehors du réseau des forts de Luce, augmentant ainsi la présence d’ombreux à Majaka. Nous pûmes toutefois nous allier à Blackstaff, un émissaire résistant aux chants de haine du Régent. Son aide ne fut cependant pas gratuite.
La faille elle-même reçut un surplus de puissance. L’ordre fut donné aux autorités de la ville et à leurs alliés de rejoindre au plus vite Grismont pour y apporter du renfort. Léna de Hautfort n’eut d’autre choix que de laisser le destin de Majaka face au régent élémentaire dans les mains de Théophane et de Mélian du Lys ainsi que dans celles de toutes les bonnes volontés luttant pour leur survie et celle de la ville. À cette occasion, certains purent tirer leur épingle du jeu avec un contrat de mercenariat juteux à la clé ou encore un accord commercial avantageux.
La lutte contre le régent s’engagea. Avec l’aide du gardien, plusieurs d’entre nous entrèrent en transe pour se projeter dans l’esprit de la créature, à la recherche de sa composition élémentaire, clé de son invulnérabilité. Une fois celle-ci connue, elle fut communiquée au reste des troupes pour qu’elles puissent enfin le vaincre. Les combats furent rudes. Le régent avait appelé à lui de nombreux élémentaires. Beaucoup de sang fut versé, nombreux sont ceux qui garderont des séquelles de leur passage à Majaka. Le prix le plus lourd fut porté par les Alenghiens, avec la mort de Lorenzo, un aventurier de leur délégation. Mais la ville fut sauve et les festivités des lumières purent s’achever.
Une ombre vînt toutefois noircir le tableau de cette victoire. Malgré plusieurs recherches, la Geste des vertueux ne fut pas retrouvée. Selon les informations récoltées, une maigre piste lança les preux et leurs alliés en direction de l’Eden Smaragdin. Un accord fut conclu avec l’émissaire du Khalifat pour le voyage d’une troupe armée.
En parallèle à ces négociations, un messager arriva et annonça plusieurs attaques commises à l’encontre des Hessonniens et des Makoutas dans tout Cosme. Ces frappes ont principalement eu lieu ces derniers mois mais aussi très récemment. La mort du représentant de l’Ordre hermétique, Argon Leclerc du Tremblay, durant les célébrations de Majaka, pourrait donc ne pas être un cas isolé.
Le messager était également porteur d’une étrange nouvelle concernant la Sylve chamarrée. Les errants auraient décidé de fermer leurs frontières et d’expulser tout ressortissant étranger de leurs terres. L’entièreté du clan Mi-Kri semblerait s’être mis en marche pour défendre son territoire de toute tentative d’intrusion, quitte à faire couler le sang.
Alice, poupée automate, servante de Jazmyne Safina.